Les revenus du conjoint ne seront plus pris en compte pour le calcul de cette prestation à compter d’octobre 2023 au plus tard. Une mesure réclamée de longue date par les associations et oppositions.
L’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité moins une voix dans la nuit de mercredi à jeudi la déconjugalisation de l’Allocation de l’Adulte Handicapé (AAH), en adoptant des amendements déposés par tous les groupes, après plusieurs refus de l’exécutif lors de la précédente législature.
Créée en 1975, l’AAH est destinée à compenser l’incapacité de travailler. D’un montant maximal de 904 euros mensuels, elle est versée sur critères médicaux et sociaux. Elle compte aujourd’hui plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270 000 en couple, pour une dépense annuelle d’environ 11 milliards d’euros
« Nous vivons un moment historique », s’est félicité le ministre du Travail Olivier Dussopt.
Des propos nuancés par l’élu Aurélien Pradier (LR), grand défenseur de la mesure lors de la précédente mandature, qui rappelle que « La majorité de l’époque était farouchement opposée à la déconjugalisation ».
Le député socialiste Arthur Delaporte a indiqué quand à lui que la mesure remédie au « prix de l’amour » et à « l’humiliation ».